Au XIX siècle, la vallée du Biros, comme beaucoup de vallées pyrénéennes fortement peuplées, vit de l’élevage et de la culture.
En 1852, l’ouverture des mines de Sentein permet de vivre et de travailler au pays. L’exploitation du minerai de plomb et de zinc débute sur le site du Bentaillou dans des galeries d’altitude (1800 – 2000 m). Le minerai est descendu au fond de la vallée pour être traité au “ Bocard ”. (nom du broyeur servant à concasser le minerai, donnant par analogie, le nom au lieu). Les biroussans deviennent alors des ouvriers – paysans. La vie de la vallée se cale sur la fluctuation des cours du plomb et du zinc. La mine ferme, ré-ouvre, puis ferme définitivement en 1955. Malgré deux tentatives de réouverture en 1963 et 1972, le site minier est abandonné.
En avril 1995 la mairie de Sentein devient propriétaire du site et mène, avec la communauté des communes du Castillonnais, un projet de centre d’interprétation de ce patrimoine industriel.
La vallée du Biros a su exploiter d’autres richesses naturelles comme le marbre rose de Balacet de 1867 à 1977, le cuivre dans la foret d’Irazein au début du XX siècle, ou encore les sources d’eaux ferrugineuse et arsenicale du domaine du Pradeau à Sentein, et bien sûr, ses retenues d’eau en altitude en développant l’hydroélectricité à l’usine d’Eylie, point final d’un long et périlleux circuit de canalisations recueillant les eaux des barrages d’Urets, étang de Chichoué et de l’étang d’Araing, dont les travaux débutèrent en 1941.
A partir des années 50, la vallée du Biros a vu sa population décroître du fait d’un manque d’activités économiques, comme dans de nombreuses vallées de montagne.
A la fin du XX siècle, le Biros s’est orienté vers un avenir d’économie touristique grâce à l’opération du village des gîtes du Biros, qui, de 1980 à 2003, a permis à de nombreux estivants de visiter les montagnes, hébergés dans un de ses 49 logements. Aujourd’hui, les propriétaires ont récupérés leurs logements. Certains sont encore dans le parc locatif de la vallée.